Buenos Aires 2

15 juin 2015

Bonjour à tous,

Je vais profiter de ce jour de pluie à Rio pour écrire la deuxième partie du mon périple à Buenos Aires.

En effet, mon séjour s'est passé en 2 temps. Les 2 premiers jours avec Liliane et ses amies, visites culturelles et autres théatre.

Puis après le départ de Liliane, j'ai loué un lit dans une grande maison où il y a essentiellement des étudiants étrangers et autres jeunes migrants. La maison est splendide, vaste et clean. Il y a 3 chambres de 2 personnes avec lits superposés. Je me suis donc retrouvée (arrivant la dernière)sur le lit du haut (j'ai horreur de ça mais bon, pas le choix) avec Camillo (17 ans) qui est étudiant, venant de Colombie. Hyper mature et d'une grande gentillesse. On a tout de suite bien accroché et il m'a guidé dans la ville. Il s'est comporté comme un bon fiston qui fait visiter la ville à sa maman. Il m'a souvent comparé à celle-ci d'ailleurs. Une relation presque familiale s'est instaurée entre nous. Super bien éduqué le petit.

Dans la coloque il y aussi Daniel, un autre jeune étudiant Colombien. Il étudie le cinéma. Puis une vénézuelienne Aylerim qui elle est venue chercher du boulot car en ce moment c'est vraiment la misère chez eux. D'ailleurs le deuxième vénezuelien venait lui aussi chercher du taf. Nous avons donc fait la tournée des restos du port Madero afin de déposer des CV.

Donc me voilà avec la petite bande de jeunes qui m'a "pris en charge" afin de me protéger et de me faire visiter quelques spots sympas. Ils m'ont même prété des sous car avec mon soucis de carte et de change je me suis retrouvée sans un radis! L'hallu de voir que ce sont des petits jeunes pas riches qui ont dépannés la vieille! Ils ont même refusé que je leur rembourse ma bouffe.

Je leur ai donc préparé un gratin dauphinois et on a bu une bonne bouteille de pif. D'ailleurs ici il est vraiment bon et bon marché le vin rouge. Du genre 200 cfp une bouteille de Cabernet de bonne qualité, pas un vieux kopéto pourave! Eux ont préparé une salde de thon, des Arepan à base de farine de maïs. On dirait un peu des pains à kébab. On les a farci avec la salade de thon et ça fait un excellent sandwich.

Le lundi férié je suis allée seule à la Boca, voir l'ultra renommé CAMINITO. Ce quartier de Buenos Aires où les maisons sont peintes de toutes les couleurs. Il y a aussi pas mal de resto à tango, des artisans, une vie bien dynamique. Par contre c'est over touristique. Par contre dès que l'on s'éloigne un peu des quelques rues principales on se retrouve vite dans une zone qui n'a pas l'air des mieux famée. Du coup je suis vite retournée dans les sentiers battus. Pas envie de me faire découper ou dépouiller.

La plupart des gens te disent "attention, ça craint, fais gaffe...Buenos Aires est une ville dangereuse..."Mais franchement, si on reste prudent comme partout dès que l'on est touriste, y'a pas de blem. Moi je n'ai pas spécialement senti une énorme insécurité. Pas plus que certains soirs à Nouméa centre.

En revenant de la Boca, je suis passée par le quartier de San Thelmo de nouveau pour faire des photos sans qu'il y ait le marché et donc faire des photos de maisons. Bien plus calme, j'ai pu accéder à certaines galeries et autres petits recoins supra jolis.

Puis j'ai bêtement décidé d'attaquer le chemin de retour à pieds. Les distances ne sont pas du tout les mêmes qu'en Uruguay et je me suis retrouvée à marcher un long moment. Puis j'entendais des explosions type bombes. Mais pas du tout, je suis tombée sur une avenue principale où défilaient les gens à l'occasion du 25 mai, fête nationale. Un truc de malade Ils rigolent pas ici avec les pétards, ce sont des monstres qui font un bruit de déflagration hallucinante. Ils portent des banderoles, jouent des percussions, chantent, crient... En fait le cortège (j'en ai vu un mais il y en avait dans pas mal de rues qui convergent toutes vers la place de mai où à 18h venait Christina, la présidente de l'Argentine pour faire un speach). Elle est plutôt appréciée ici mais pas du tout dans les pays avoisinants. il semblerait qu'il y ait de la magouille avérée et une politique pseudo-socialo pour masquer les détournements. J'ai pas approfondi le sujet. Les Uruguayens ne la porte pas spécialement dans leur coeur.

Je comptais me rendre à son discours mais les quelques kilomètres que j'ai fait en marchant à côté du cortège m'ont dissuadé. Trop bruyant. Je suis rentrée tranquille et pris mon temps pour faire connaissance avec la petite bande de jeune de la maison. J'ai bien fait!

Par contre j'ai pris le temps de gouter le Locro, qui est LE plat typique à manger ce jour là. Un genre de mélange de viande, haricots.....Pas mal, sans casser trois pattes à un canard non plus.

Le mardi nous sommes sortis. Camillo nous a accompagné voir la "reserve", sorte de parc au bord du port. Les gens viennent y faire leur footing et du vélo. Y'a pas grand chose à voir mais ça fait une jolie balade. Puis on a remonté tout "Porto Madero', plutôt classios le quartier. J'ai pas trouvé cela très beau. Y'a pas de bord de mer direct ni de "Corniche" (à Montévidéo la Rambla est vraiment longue et hypra agréable à se faire en promenant).

Nous sommes passés au pont de la "Mujer" réalisé en l'honneur des femmes. Il pleuviotait et cela nous a un peu raccourci la sortie. Puis Camillo m'a accompagné pour changer de l'argent dans la rue (histoire que je ne me fasse pas arnaquer), voir un tatoueur (trop cher j'ai pas fait!).

Mon bateau partait pour Montévidéo à 23h45, j'ai donc mangé un peu avant, filé achetter un petit cadeau pour la bande: du vin (ayant refusé que je les rembourse, j'ai opté pour ça). Au final ils m'ont tous les 4 accompagné à la porte, avec de grandes accolades et bisous. Vraiment un moment intense pour dire que l'on ne se connaissait que depuis 2 jours. La chaleur et l'acceuil des sud américains n'est pas une légende. Toutes les personnes que j'ai rencontré jusqu'à présent sont vraiment chaleureuses.

Voilà comment se sont passés les deux derniers jours à Buenos Aires. Totalement différents des deux premiers mais les deux ayant leur charme et leur lot de rencontres. Et puis on a bien débattu sur nos pays respectifs. J'en apprends chaque jours sur les us et coutumes de l'amérique du Sud. J'adore. Je rapelle que ma démarche première était l'échange et le partage avec les gens. Bien plus que les visites à tire l'arrigot.

J'étais contente de rentrer à Montévidéo qui est une ville certes plus rustique et avec moins d'aspects culturels. Mais elle a une taille humaine qui me correspond bien mieux. Plus simple. Et puis il n'y a pas à tortiller, les Uruguayens sont bien plus beaux. LOL. Les argentins ont un côté un peu fiérot et chicos qui ne me plait pas des masses. Ils ont tendance à considérer l'Uruguay comme une vulgaire province, remplie de bouseux. La plupart ne comprenaient pas comment je pouvais passer 4 mois à Montévidéo. Bref. A visiter Buenos Aires, oui, à vivre NON.

Je fais juste un apparté concernant les toilettes. Ils sontsuper bien aménagés, décorés...mais par contre à chaque fois il y a une affiche qui te dis de ne pas jeter le PQ dans la cuvette! Donc poubelles pleine de PQ usagé, ça le fait moyen. Leur réseau sanitaire semble vraiment naze.

Ce qui est bizarre car on sent vraiment un côté très éduquén rafiné...un contraste avec le standing de vie des Portenos (nom donné aux gens de Buenos Aires).

Bref, j'aurais des dizaines d'anecdotes à raconter mais là mes articles feraient des pages interminables. Je reste à disposition pour tous ceux et celles qui aimeraient en savoir plus. N'hésitez pas à me poser des questions.

Je fais de gros bisous à tout le monde.

Emma