Du Pérou à la Bolivie

1 octobre 2015

Bonjour,

Nous voici parties sur les routes entre Cusco et Copacabana! Non vous ne révez pas, je dis bien Copacabana. Sauf que là il s'agit du "vrai", du premier. Un village de Bolivie. Pas de soucis, je prévois un article à cet effet.

Ici je voulais surtout vous montrer que toutes les douanes ne se ressemblent pas.

Nous avons opté de quitter le Pérou par voies terrestres en prenant un "Bus Cama" (bus-couchettes) à 22h30 au départ de Cusco. ni Natacha, ni moi n'avions jamais testé. Si, j'avais pris des bus en NZ pour de longs trajets mais c'était toujours de jour et jamais je n'avais eu un siège inclinable à 160°, avec support pour les pieds. Le luxe.

On avait fait quelques courses avant de partir, histoire d'avoir un truc à grignoter pour le petit dej le lendemain. Mais pour nous donner de la motivation à dormir, nous avions aussi achetté une petite flasque de Pisco, l'alcool typique du Pérou. Heureusement qu'on avait aussi achetté des chamallows au chocolat pour aller avec car chaque gorgée était comme un ramonage de gorge. C'est super fort. D'ailleurs après la deuxième gorgée, plus moyen. On a à peine bu un quart de la mini bouteille à 2. Natacha n'a pas trainé à s'endormir, mais moi qui ai un sommeil bien plus pinailleur, j'ai pas réussi. J'étais près de la porte donc génée par la lumière et les passages des gens pour les toilettes. Chargée comme une mule en bagages, ils prenaient tout le bas du siège et j'étais recroquevillée comme un viel asticot en fin de vie. J'ai senti chaque dos d'âne que nous avons passé, chaque arrêts...Bref, les douzes heures de trajet m'ont paru une éternité.. Parfois j'ai pu m'endormir mais à chaque fois c'était de courte durée.

Au petit matin nous faisons un arrêt à la gare des bus de Puno (toujours au Pérou), et nous n'avons pratiquement plus un sou péruvien pour payer la taxe d'embarquement. Alors c'est un pur délire cette taxe, personne, jamais, ne nous en a parlé (ni à l'agence de vente des billet, ni autres ...) par contre une fois sur place, à chaque arrêt dans un gare routière pour en ressortir, on te réclame cette taxe! Elle n'est pas chère mais quand il te reste à peine 10 soles pour 2 c'est fragile. D'ailleurs, 2 françaises dans la même bus que nous n'avaient strictement plus un soles, donc je leur ai proposé de payer pour elles (on les a revu 3 jours plus tard sur la Isla del Sol et elles m'ont rempboursé en Bolivianos). Au moins on aura bien ri et fait 2 nouvelles connaissances. jajaja.

On a pu reprendre notre bus. Au bout de 3 heures de route on arrive à la frontière. Là il faut descendre, passer l'immigration Péruvienne puis marcher 400m jusqu'à la frontière Bolivienne. On voit tout de suite la différence entre les 2 pays. Ca ressemble à un "no man's land" côté Bolivien. On doit passer l'immigration Bolivienne. Il y a la queue car plusieurs bus en même temps. L'organisation Bolivienne est bien plus aléatoire que celle des Péruviens. Mais bon cela reste tout de même une expérience sympa car jamais je n'avais passé une frontière de ce genre. Rien à voir avec les aéroports, ni même les frontières terrestres que j'avais passé lorsque je vivais en Suisse.

Après les démarches, on remonte dans le bus qui nous amène en 20 minutes à Copacabana. Là, pas de gare routière, on te largue en plein milieu du village et débrouille toi avec ton merdier (dont je ne manquais pas!). Ma valise me parait être un corps mort et surtout tout à fait inadaptée face à l'absence de trottoirs. Ici les taxis ne courent pas les rues mais on fini par en trouver un. Notre hôtel n'est pas loin mais c'est surtout qu'il est en hauteur dans un dédale de ruelles que nous ne connaissons pas.

Voici donc comment s'est passé notre changement de pays. L'hôtel en revanche est une pure merveille, je vous mettais des photos dans le prochain article où je vous présenterai Copacabana.

Big bisous à tous

Emma